• Diaboliques envies

    Quand les flammes de l’enfer

    De leur chaleur que l’on espère

    Intense et sulfureuse caresseront

    Notre peau quand nos corps s’embraseront,

    Nous serons alors seuls dans notre passion

    Perdus dans le feu de nos frissons

    Oubliant le tumulte des draps emmêlés

    Ne pensant plus à nos yeux cernés.

     

    Le ciel de la nuit parsemé d’une myriade d’étoiles

    Nous appartiendra en catimini jetant sur nous le voile

    De la voie lactée qui, étouffant nos râles et nos soupirs,

    Nous guidera sur le chemin charnel des plaisirs.

     

    Alors le monde autour de nous pourra bien s’écrouler,

    Notre chère et divine mère la Terre s'arrêter de tourner

    Que nous ne le devinerons pas, pris dans cette fusion

    Celle des sens, qui saura déchaîner nos passions

    Dans de violentes pulsions jusqu’en début de matinée

    Où nous nous endormirons l’un à l’autre enlacés

    Sans jamais avoir été lassés de nos fulgurants baisers,

    Nos corps recouverts de cette sainte rosée

    Qui aura tant et tant su nous faire rêver.

     

    Ne laissons pas la nuit des temps enterrer ce rêve.

    Libère-toi, marque dans ta vie une trêve.

    Relève la tête, franchis les obstacles et viens,

     

    Je t’attendrai, je serai là pour te tendre la main.

     

    Extrait Les Fleurs du Mage, Tome 1, page 29

    poésie 011


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