Femme d’un autre temps

Tu revis dans notre présent

A travers ton huile éternelle

Pour être à jamais la plus belle.

Si tu sus inspirer Edouard,

Ne te revient-il pas la gloire ?

De tout temps femme s’efface

Pour au-devant laisser la place.

Immobile, au repos sur le balcon

Tu restes attentive à tous les sons

Pour une scène des plus parfaites

Tenant ainsi ton bouquet de violettes.

L’ami haut en couleur n’a rien perdu

Même s’il pleure de n’avoir pas été l’élu.

Heureux fut Eugène, célèbre matador,

Quand seule dans ses bras tu t’endors.

A travers les ans tu nous fis parvenir

Ton message d’espoir pour l’avenir

A travers toiles et couleurs toujours vivantes

Nées du génie de la femme à jamais captivante.

Max Heratz,

Le 08/03/12

Pour mieux comprendre cette poésie

Arrière petite-nièce du peintre Jean-Auguste Fragonard, Berthe Morisot étudie très tôt la. Dès 1861, elle étudie auprès du peintre Jean-Baptiste Camille Corot et participe aux Salons de 1864 et 1865 où elle présente quelques paysages. Elle peint souvent des femmes, des enfants et des scènes familiales.

En 1868, elle rencontre Edouard Manet pour qui elle pose : 'Le Balcon', 'Le Repos', 'Berthe Morisot au bouquet de violettes'.

En 1874, elle épouse Eugène, le frère d’Edouard Manet mais devient veuve en 1892.

Elle tombe malade et confie sa fille au poète Stéphane Mallarmé et à Auguste Renoir pour son éducation artistique.

Berthe Morisot est la seule artiste femme avec Camille Pissaro à avoir présenté ses toiles aux expositions impressionnistes.

Étienne Moreau-Nélaton et Adolphe Tabarant, s'accordent à dire que le frère de Manet, Eugène, a servi de modèle pour le personnage du matador saluant, et qu'il s'agit bien d'un torero applaudi par la foule après la mort du taureau.