• Je t'aime moi non plus....Punis-moi a changé de titre. Il est devenu: JE T'AIME MOI NON PLUS.

    Le livre est téléchargeable mais vous pouvez aussi l'avoir en version papier.

    Pour consulter la bande annonce, le résumé, les extraits et toute autre information, rendez-vous sur le site dédié à l'ouvrage:

    http://www.jetaimemoinonplus.net

     

     


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    Bien entendu, je repasserai de temps à autre ici-même. Mon compte reste actif, cela va sans dire.

      

    A très bientôt... !!.

     


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  • Bien que je pressente que Khylia puisse prendre une place importante dans ma vie, il n’en demeure pas moins que pour l’instant, notre rencontre n’est pour l’un comme pour l’autre qu’une parenthèse dans notre existence. Je dois faire attention à ne pas me faire de fausses idées et surtout à ne pas anticiper les évènements. Aussi, nonobstant le fait que mes pensées vagabondent à travers les souvenirs du séjour de Khylia, je continue à sévir au sein de mon espace virtuel, tout en commençant à prendre mes distances et en raréfiant les rencontres. Oh bien sûr Cagna est plus qu’omniprésente. Les plaies ont tendance à ne pas vouloir se refermer. Il va me falloir du temps, beaucoup de temps. Du moins en suis-je persuadé. Mais c’est sans compter sur ce qui m’attend en ouvrant ma boîte aux lettres électronique dans laquelle se trouve le message suivant d’une petite nouvelle :

     

    De : Wélia

    Objet : Votre blog

    : Max

    Monsieur,

    Je ne vous connais pas et je suis tombée par hasard sur votre blog.

    Je reste sans voix à la lecture de vos textes. J’avoue qu’ils me procurent des sensations très agréables. Au vu de leur narration, tout laisse à croire que c’est du vécu. Un homme tel que vous, comme vous vous présentez à travers ce blog, existerait-il donc vraiment dans la réalité ?

     

    Par réflexe, je consulte sa fiche sur laquelle elle a placé une photo d’elle : très belle jeune femme, absolument exquise. Vingt six ans, brune, aux yeux d’un bleu azur à faire pâlir un soleil, elle est d’une beauté insolente du haut de sa jeunesse. En couple, elle déclare ne rien chercher de particulier.

    En lisant ses articles, je suis agréablement surpris par une écriture sans faute, une culture au-dessus de la moyenne et un style remarquable.

     

    De : Max

    Objet : RE : Votre blog

    A : Wélia

    Ma chère enfant,

    Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour la gentillesse de votre petit message qui m’a beaucoup touché.

    Ensuite, et bien oui, je vous le confirme, un homme tel que je le présente sur mon blog existe bel et bien dans la vraie vie ; et cet homme là est en train de vous écrire. Comme vous l’avez sans doute deviné, bon nombre de mes commentatrices m’ont déjà rencontré. Aussi, si vous doutiez un seul instant qu’une de mes caractéristiques présentes ici-même pourrait ne pas être conforme à la réalité, je vous enjoins de ne pas hésiter à vous renseigner auprès de ces charmantes personnes susmentionnées.

    N’oubliez pas que je ne suis pas virtuel. Je suis bien réel. Tout ce que j’écris, je le pratique, tout ce que je promets, je le réalise.

     

     

    C’est le début d’une correspondance régulière qui s’établit très vite. Compte tenu de la différence d’âge, je ne cherche pas à la séduire mais je lui donne des conseils ou je me contente de répondre à ses questions.

     

    De : Wélia

    Objet : Pervers le monsieur ?

    : Max

    Mon cher Monsieur,

    J’espère que cela ne vous ennuie pas que je vous appelle « Mon cher Monsieur ». J’ai particulièrement apprécié « Ma chère enfant » dans votre premier message me faisant penser à un vieux monsieur décati qui s’adresse à une gamine à peine pubère. Cependant, en seconde lecture… oui, j’avoue avoir relu plusieurs fois vos quelques mots qui étaient adressés à moi et rien qu’à moi, sans qu’aucune autre pouff’ ne puisse les lire. N’en profitez pas pour bomber le torse !

    Je disais donc qu’en seconde lecture, « Ma chère enfant » m’a plutôt fait penser au Père Fouettard, et j’avoue m’être surprise à en sourire. Avouez que cela vous correspondrait mieux que l’image du vieux monsieur.

    Pour ce qui est de votre fan club, sachez qu’il ne m’intéresse pas. Ce n’est donc pas auprès de votre basse-cour que j’irai chercher confirmation de telle ou telle information. Par contre, j’ai lu et relu à haute voix « susmentionnées». Je suis persuadée que vous avez fait exprès d’utiliser ce terme, uniquement pour le plaisir de me faire prononcer la locution « sus ». J’en conclus donc qu’en plus d’être le Père Fouettard, vous êtes pervers tel qu’il en ressort de vos textes.

     

     

    De : Max

    Objet : Je m’assume.

    A : Wélia

    Ma belle enfant,

    Vous me soupçonnez d’être pervers. Question : Suis-je pervers ?

    Réponse : Absolument ! Je le revendique et je l’assume pleinement. Mais je ne le suis qu’avec des femmes consentantes ; j’ai dit des femmes, pas des jeunes filles. Je ne suis donc pas le vieux Père Fouettard ! Ceci m’amène donc tout de suite à vous mettre en garde : selon moi, votre âge et le mien sont, à mes yeux, incompatibles avec mes distorsions hormonales. Donc, bien que pervers, je vous rassure que vous n’avez rien à craindre de ma part. Je resterai courtois et je serai prêt à vous aider et/ou vous conseiller en quoi que ce soit, si nécessaire.

    Vous m’amusez beaucoup car je vous trouve particulièrement vive, effrontée et quelque peu délurée. Mais cela est sans doute à mettre sur le compte de votre jeunesse.

     

    PS : Oui, j’ai bombé le torse ! Comment avez-vous su que j’aurais cette réaction ?

     

     

    De : Wélia

    Objet : Votre philosophie

    : Max

    Mon cher Monsieur,

    Me voici devenue votre « belle enfant ». Est-ce à dire que je prends du galon ? Si c’est le cas, j’en suis flattée.

    Je reconnais en vous cette grandeur d’âme de ne pas séduire les jeunes filles. Les pauvres cocottes pourraient être traumatisées à vie ! Lol !! Par contre, mon cher monsieur pervers, puis-je vous faire remarquer qu’à mon âge il y a longtemps qu’on n’est plus une jeune fille ? A vingt six ans je pense pouvoir revendiquer le statut de femme, non ? Savez-vous que j’ai le droit de vote depuis plus de huit ans ? Ah ben si, je vous l’assure, j’ai même mon permis de conduire et je suis propriétaire d’une voiture ; ça vous en bouche un coin ? Il faudrait vous réveiller un peu, là ! J’estime donc légitime de vous demander de bien avoir l’obligeance de vous adresser à moi en tant que femme et non pas comme à une ado ! Merci.

    A part ça j’ai beaucoup apprécié vos « distorsions hormonales » ! Génial ! On ne me l’a jamais faite celle-là. J’avoue être curieuse de connaître ces dernières : ça se traduit comment ? Par une pensée vive et tendue, plus intensive que les autres, issue du corps caverneux de votre cerveau ? Je peux me permettre de vous asticoter un peu puisque je n’ai rien à craindre de votre part. Ouf, c’est rassurant ! La petite oie blanche que je suis tremblait déjà au premier mot qu’elle vous a écrit… J’imagine le Monsieur pervers ranger son outillage pour ne pas me faire peur. Evidemment j’en pouffe de rire en catimini ! N’ai-je point là une imagination débordante ?

    Par contre, si je vous parais effrontée, sachez que c’est facile de l’être derrière un clavier. De plus, vous semblez me voir comment étant délurée. Mon pauvre Monsieur, si vous saviez combien je suis innocente ! J’ai très peu d’expérience et il reste en moi bien des domaines inexplorés. Oh bien sûr je ne sors pas du couvent non plus, mais je crois que je n’ai pas rencontré les bonnes personnes… du moins jusqu’à ce jour.

    Aussi, quand je suis tombée par hasard sur votre blog, je fus tellement envoûtée par vos mots que je n’ai pas vu le temps passer. Je l’ai dévoré et vous m’avez fasciné. Voilà, c’est dit. Je range ma fierté au fond de ma poche.

     

    PS1 : Pour ce qui est de votre réaction, le fait de bomber le torse équivaut au cocorico du coq veillant à sa basse-cour. M’ayant déjà présenté cette dernière dont je me refuse de faire partie, il n’était pas très difficile de vous imaginer derrière votre écran.

     

    PS2 : Votre message n’a rien de particulier, nous sommes d’accord ? Il est la réponse quelconque d’un inconnu à une inconnue, toujours d’accord ?

    Pourtant, on y trouve les termes suivants : pervers, fouet, hormone, plaisir, délurée.

    Je pense que ces termes ont été utilisés machinalement et, je le répète, dans un message banal. C’est ce genre d’indices qui me fait dire que vous êtes authentique. Mais ils m’amènent à me poser la question suivante : quels termes pourrais-je retrouver dans un de vos messages moins banal ? Cette question ouvre la porte de l’imaginaire réservé aux adultes… et pas aux jeunes filles !

     

     

    De : Max

    Objet : Ma philosophie

    A : Wélia

    Ma chère Wélia,

    Quel tempérament ! Je vous trouve bien intrépide. Une bonne fessée ne vous ferait pas de mal ! Si vous n’étiez pas si jeune, je tenterais de vous séduire juste pour avoir le plaisir de punir votre insolence.

    Quant à mes « pensées vives et tendues » sachez que ces dernières sont souvent mûrement réfléchies. Cela ne veut pas dire que je me masturbe pour être prolifique en la matière.

    Sachez enfin que je ne peux m’empêcher de sourire quand je vous lis. Décidément vous avez le don de me distraire.

     

     

    De : Wélia

    Objet : Dérision

    : Max

    Cher Max,

    Vous n’êtes pas sur le bon chemin ! En effet, sachez que pour quelqu’un qui refuse de me séduire, vous avez fait fort : vous m’avez excitée, c’est pire ! J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé cette fessée dont vous me menacez, en la supposant plutôt cuisante. Oui cuisante, car je suppose que cette dernière serait déculottée pour que vous ayez le plaisir d’entendre le claquement du plat de votre main sur mes innocentes petites fesses toutes blanches qui ne tarderaient pas à rougir ! Hum, si vous saviez ce que j’ai éprouvé en rêvant cela… Mais je ne vous en dirais pas plus, je ne voudrais pas que vous imaginiez que je veuille vous tenter.

    J’ai vu que j’étais devenue votre distraction ! Voilà qui m’amène à quelques réflexions. En effet, je connaissais le fou du roi, mais maintenant, je découvre la distraction du Maître ! C’est bien la première fois que je me retrouve être un jouet virtuel. Décidément vous ne cessez d’innover mon cher Maître. Puis-je vous appeler Maître désormais ?

     

     

    De : Max

    Objet : Interdit

    A : Wélia

    Wélia,

    Vous n’avez pas à m’appeler Maître car vous ne m’êtes pas soumise. Donc non, je ne vous autorise pas à me nommer ainsi.

     

     

    De : Wélia

    Objet : Taquinerie

    : Max

    Mon cher Maître adoré,

    Lequel fait plus rire l’autre ?

    Ca, c’était pour vous taquiner…

    Plus sérieusement, comment devient-on votre soumise ?

     

     

    De : Max

    Objet : Information

    A : Wélia

    Chère petite jeune fille,

    On devient soumise quand on est adulte et qu’on sait respecter un minimum de règles. A partir de là, c’est une envie qu’on doit avoir au plus profond de soi. Quand on se sent prête, on doit en faire la demande à celui qu’on a choisi comme Maître. Ce dernier refusera ou acceptera. S’il accepte de vous soumettre, vous vous mettrez d’accord sur les règles à observer.

    Un petit conseil jeune fille : il faudrait mûrir un peu avant de songer à avoir ce genre de relation.

     

     

    De : Wélia

    Objet : Mode « bouderie »

    : Max

    Merci de votre réponse Max. Mais vous êtes vexant.

    Je prends sur moi.

     

     

    J’ai enfin réussi à lui clouer le bec. Ça n’a pas été chose facile.

    Je décide de laisser passer quelques jours ne donnant aucun signe de vie, ni sur mon blog, ni en messagerie car j’ai une occupation qui est en train de me prendre tout mon temps : Khylia. Et c’est justement cette dernière qui vient de m’appeler :

    -          Max, décalque-moi, comme la dernière fois !

    -          Viens…

    -          J’arrive.

     

    Que ne ferai-je pas pour rendre service à une si jolie femme ! Et bien Madame va être servie !

     


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  • La boule au ventre, j’ai du mal à me remettre de ma rupture avec Cagna. C’est ainsi que j’entame une période durant laquelle j’erre de bras en bras, au gré des rencontres issues pour la plupart d’internet.

    Je suis abasourdi par la facilité avec laquelle bon nombre de femmes se retrouvent sous mon ventre. Il y a une véritable misère sexuelle, de couples usés. Chacune a son histoire, sa particularité. Une jeune femme dont les garçons de son âge préfèrent leurs amis plutôt que de s’occuper de leurs compagnes ; ces quadras qui se voient sur la dernière ligne droite avant la ménopause et qui ne veulent pas mourir idiotes ; ces autres femmes mariées, ou pas, qui ont déjà un amant et qui souhaitent se venger de lui parce qu’elles se sentent négligées ; et bien d’autres encore comme celles qui n’écoutent que leur pulsion inexpliquée qu’elles ont à ce moment-là, ce qui s’appelle être au bon endroit au bon moment.

     

    Je multiplie les aventures sans lendemain. Je ne cesse de mettre à jour mon blog sur internet en relatant mes rencontres libertines, tout en respectant l’anonymat de mes complices du moment, bien entendu. Je n’ai que des femmes comme lectrices, la plupart d’entre elles ayant fait un séjour dans mon lit. Toutes sont attirées par les débats méphistophéliques[1] que déclenchent mes textes. Quand mes articles ne racontent pas une de mes aventures libertines, il traite d’un sujet ayant un lien avec la sexualité en général, le Bdsm[2] en particulier. C’est un domaine qui m’a toujours passionné. Il existe tant de façons différentes de donner du plaisir et d’en prendre qu’une vie entière ne suffit pas à explorer chacune d’entre elles. La féminité est propre à chaque partenaire. Quand j’en découvre les mystères, chaque partie du corps de ma complice devient un instrument de musique, qui, une fois réglé transforme ce corps en un orchestre. Le concerto peut alors commencer : Maestro ? Musique ! Suivez le rythme mesdames et laissez crier votre corps ! Telle est ma devise !

    Parmi ces rencontres éphémères, j’ai fait la connaissance de Khylia qui habite à quelques dizaines de kilomètres d’ici. Petite brune, de type espagnol, ses longs cheveux noirs ondulés font ressortir le teint doré de sa peau que le soleil de notre région lui donne dès les premières expositions. Ses seins sont si menus qu’elle peut se dispenser de soutiens-gorge. J’aime les empoigner pour les martyriser à bon escient en me noyant dans l’éclat brillant de ses yeux noisette. Elle est aussi fine qu’une allumette. C’est la raison pour laquelle je la surnomme « cuisses de mouche ».

    Petite, elle doit se mettre sur la pointe des pieds pour m’embrasser, ce qui m’amuse particulièrement. Ce qui me plait chez cuisses de mouche, c’est sa douceur. J’ai rarement rencontré tant de finesse en matière de baisers au point que ces derniers ne me laissent pas insensible.

    Elle est venue chez moi pour passer une après-midi en ma compagnie. Elle n’en est repartie que six jours plus tard, son string à la main. Elle s’est livrée à mes désirs et j’ai aimé sa façon de me réclamer la cravache. Elle a apprécié l’indécence dans laquelle je la confine.

    Une chose m’a marqué chez Khylia : la nuit, elle s’endort en se blottissant contre moi. Etrangement, cela a pour effet de m’apaiser. Elle est différente des autres, dans le sens où elle progresse beaucoup plus vite dans l’escalade du vice tout en me donnant énormément de douceur, chose qui m’a souvent manqué avec les femmes. Ainsi, quand je la cravache, elle se réfugie dans mes bras et se fait des plus tendres. C’est assez déstabilisant, mais ô combien agréable !

    Je ne sais pas si le fait d’habiter à proximité y est pour quelque chose, mais, contrairement à mes autres aventures, j’ai envie de la revoir. Elle vient d’avoir quarante ans, l’âge pour lequel j’ai une prédilection toute particulière et, pour ne rien gâcher, c’est une très belle femme.

    Me retrouvant seul dans mon appartement dévasté par la tornade Khylia, je reprends mes pinceaux, laissant le désordre régner pour me rappeler qu’un rayon de soleil est venu réchauffer mon antre.

    L’effet Khylia est immédiat : mes toiles commencent à s’éclaircir en rayonnant avec des couleurs plus chatoyantes. Adieu Cagna et toutes les souffrances qui t’ont accompagnée !

     

     


    [1] Méphistophélique : Diabolique

    [2] BDSM : Le sigle BDSM (pour « Bondage, Discipline, Domination, Soumission, Sadomasochisme ») désigne une forme d'échange contractuel utilisant la douleur, la contrainte, l'humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes dans un but érogène.


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  • La première nuit est courte et très mouvementée. Au petit matin, je sens une douce chaleur dans mon cou : c’est Elsa qui me réveille en me dispensant quelques baisers volés :

    -          Je suis descendue chercher les petits déjeuners ! On va se les prendre au lit !

    -          Mais t’es adorable !

    -          J’ai été bien reçue hier soir. Et puis tu t’es bien occupé de moi…

     

    Elle sourit demeurant pleine d’attentions et je me sens soudainement dorloté. A ce moment là, je ne sais pas encore que les choses ne vont pas se passer exactement comme prévues…

     

    Une série de sms arrive sur mon portable. Il semblerait que Cagna ait enfin assimilé qu’on ne se verrait pas ce week-end et que je prenais du bon temps dans d’autres bras que les siens. Ses messages sont tous plus colériques les uns que les autres. Loin de m’énerver, ces derniers m’amusent, ravi de l’effet que peut lui produire cet écart volontaire. Je souhaite qu’elle souffre autant que moi et je crois bien que je suis parvenu à mes fins. Malgré tout, il est des victoires au goût amer. Allais-je retrouver l’envie de peindre à mon retour ? Rien n’est moins sûr…

    Je relate mon histoire à Elsa dans les détails. Elle en connaît les grandes lignes, à savoir ce que je lui déjà raconté par écran interposé, et je lui fais partager la lecture des messages qui se bousculent les uns à la suite des autres.  Elle rit, trouvant la situation cocasse :

    -          Oh, oh, elle te traite de salaud !!

     

    La jeune femme affiche un large sourire et me taquine.

    -          C’est pas gentil, ça ! Jamais je n’aurais osé !

    -          Si je suis un salaud, et bien elle c’est une belle salope ! Et pas au sens noble du terme.

    -          Et moi ? Je suis quoi dans tout ça ?

    -          Toi tu es très salope, au sens noble du terme !

    -          Hum, tu me flattes ! N’est pas salope qui veut ! Pose ton plateau déjeuner et laisse-moi m’occuper de toi !

     

    Je pose mon plateau au sol, à mes côtés. Je me retrouve assis, adossé à la tête du lit. Nue, Elsa tire les draps qui me recouvrent et se met à califourchon sur mes cuisses. Elle m’embrasse d’abord tendrement puis dépose une série de baisers dans mon cou avant de descendre sur mon torse qu’elle caresse de ses deux mains. Mon téléphone, posé sur le lit, vibre de nouveau, annonçant l’arrivée d’un nouveau message. La photo de Cagna s’affiche. Elsa, s’interrompt et remonte vers mon oreille pour me murmurer :

    -          Ça m’excite d’entendre ton téléphone pendant que je m’occupe de toi…

     

    Puis elle reprend ses caresses et ses baisers comme si elle partait à la découverte de mon corps. Je me laisse me noyer dans les plaisirs décadents qu’elle me prodigue suavement jusqu’à la jouissance ultime qui comble son appétit jusqu’au boutiste ; mon téléphone vibre de nouveau, décuplant ma jouissance.

     

    Elsa se redresse, s’approche de moi, m’embrasse.

    -          Ca, c’est parce que tu m’as donné beaucoup de plaisir cette nuit.

     

    Je prends mon portable et le lui tends :

    -          Tiens, réponds-lui. Personnellement je renonce. Et franchement, je n’en ai plus rien à faire. J’ai du mal à digérer le coup qu’elle m’a fait.

     

    Elle vient s’asseoir à mes côtés et, avec un petit sourire espiègle, elle écrit :

     « C’est un bon coup. Merci pour le prêt. Elsa. ».

     

    La réponse ne se fait pas attendre :

    « Un don… pas un prêt. Et pas de remerciement. »

     

    La suite du week-end se passe dans une folie sexuelle rarement atteinte avec un téléphone restant muet. Ma complice éphémère se donne entièrement. Elle se montre de plus en plus intriguée par l’aspect non conventionnel de mes rapports tels que je les lui ai déjà décris et tels qu’elle les a lus dans mon blog. Mais je ne lui en fais aucune démonstration puisqu’il n’est pas prévu que nous nous revoyions. Pourtant, je devine en elle un potentiel extraordinaire. En effet, elle se donne une apparence rebelle tout en cherchant à être dominée. C’est généralement avec ce genre de profil qu’on bâtit les plus belles complicités.

     

    Tout comme la première nuit, nous nous endormons dans les bras l’un de l’autre mais cette fois-ci, il y a autre chose. Une caresse dans les cheveux par ci, un doux baiser par là. Le week-end va prendre fin le lendemain matin et curieusement, chacun de nous n’aimerait ne pas en voir la fin…

    -          Max... je suis bien dans tes bras… garde-moi.

    -          Chut, endors-toi, demain nous avons de la route à faire.

    -          Ne parle pas de ça, ça me fout le cafard.

    -          Mais non, arrivée chez toi, ce week-end n’ayant été qu’une parenthèse dans ta vie, tu m’oublieras.

    -          Je ne crois pas, non… on n’oublie pas un tel week-end. Et toi, tu l’oublieras ?

    -          J’en sais rien. T’es un super bon coup. Ça me fait chier que tant de kilomètres nous séparent.

     

    Nous laissons le sommeil nous gagner et, après une nuit réparatrice, nous faisons l’amour une dernière fois au petit matin avant de nous séparer.

    Sur le parking, je la raccompagne à sa voiture pour l’embrasser une dernière fois. Elle se serre contre moi et murmure :

    -          Max…. On vient de faire l’amour et pas autre chose. C’était plus que du sexe, n’est-ce pas ?

    -          Fallait finir sur une bonne note, non ?

     

    Elle se décolle de mes bras et plante ses yeux dans les miens en arborant son plus joli sourire :

    -          Fais bien ton coq ! On se reverra…

    -          Tu crois ?

    -          J’en suis certaine !

     

    Elle m’embrasse, monte en voiture et s’en va.

    Je pars de mon côté et je ne cesse de penser à ce week-end pas comme les autres, oubliant les kilomètres qui passent et le temps qui s’écoule.

     

    Je fais une pause sur l’autoroute pour boire un café lorsque je reçois un sms :

    De : Elsa

    J’aime comme tu fais l’amour… Merci.

     

    Je réalise soudain qu’aucun d’entre nous n’a effacé les coordonnées de l’autre. Les choses ont changé. Je crois bien que nous n’avons aucune intention d’en rester là, comme c’était convenu.

     

    De retour à la maison, je reçois la visite de Cagna. Je ne lui laisse pas le loisir de dire quoi que ce soit. Sitôt la porte refermée derrière elle, je la prends sur le champ.

    C’est la dernière fois que nous avons fait l’amour. Je ne veux plus de cette relation. Il faut bien se rendre à l’évidence : nous ne nous apportons pas ce qu’on attendait l’un de l’autre.

     

    Sitôt son départ, je reprends mes pinceaux, le cœur serré. Mes toiles deviennent plus sombres que jamais.


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